08 août, 2010

Lincolnshire : les adolescentes choisissent la contraception de longue durée

On jubile dans le Lincolnshire, en Angleterre. Kate Davies, responsable des Services de santé sexuelle du comté, y prévoit même une « chute brutale des grossesses adolescentes » grâce à la popularité croissante de l’implant contraceptif, qui « protège » pendant trois ans sans voir son efficacité diminuée par la maladie ou les antibiotiques, comme la pilule contraceptive.

Pendant l’année budgétaire 2009-2010, 3 451 femmes et jeunes filles se sont fait poser l’Implanon, contre 1 719 trois ans plus tôt. Et les adolescentes, se réjouit la responsable, sont de plus en plus nombreuses, surtout depuis ces huit derniers mois où les mérites du contraceptif longue durée ont été vantés au cours de spots publicitaires sur les chaînes nationales.

En 2007, le Lincolnshire a compté 533 grossesses chez des mineures âgées de 15 à 17 ans : + 11 % par rapport à 2006 (480 grossesses adolescentes). « Sans aucun doute », assure Mme Davies, ces chiffres sont appelés à retomber.

Est-ce si sûr ? Toutes les campagnes passées, axées sur la contraception et l’« éducation sexuelle » d’Etat, n’ont pas eu raison des mauvais chiffres qui sont liés au fait que les jeunes se jettent dans l’activité sexuelle avec un sentiment de sécurité croissant. Comme les jeunes filles qui reçoivent l’implant sont également encouragées à ne pas avoir de rapports sans préservatifs, le message est clair, finalement : elles peuvent faire ce qu’elles veulent et autant qu’elles veulent sans craindre de conséquences.

La question des dangers, en pleine maturation des fonctions reproductrices, de l’utilisation d’un contraceptif qui n’est pas sans effets indésirables (y compris la baisse de la libido !), n’est évidemment pas abordée. Pourtant, il y a quantité d’effets indésirables allant de l’acné à la rhinite, de l’irrégularité du cycle à la prise de poids. Et aussi des risques plus graves : le fabriquant avoue un léger risque accru de cancer du sein pendant la durée d’utilisation et quelques années après. Mais l’Implanon est aussi dangereux en cas de thrombose (quid de la tabagie associée avec l’implant ?), d’hypertension qui ne cèderait pas aux traitements pendant la présence de l’implant, et de diabète. Occasionnellement, « un chloasma peut survenir ». Je vous passe le reste.

Ce que les promoteurs de la santé sexuelle n’évoquent jamais, en revanche, ce sont les dégâts causés par l’activité sexuelle précoce et la multiplication des partenaires, la souffrance de se faire jeter par un copain à qui on a donné son corps et son cœur, les blessures indélébiles laissée par une sexualité qui se garde d’être procréative – c’est facile – mais qui n’a plus le droit d’être unitive.

Aussi, les chiffres des grossesses adolescentes dussent-ils chuter de manière spectaculaire grâce à la diffusion de plus en plus complète de la contraception, quelle qu’elle soit, le problème réel ne serait en rien résolu.

© leblogdejeannesmits.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

ça démolira un peu plus le peuple Britannique qui s'inquiète de l'invasion de son pays par l'Islam, tout du moins les petites gens, ceux a qui on n'a pas demandé leur avis, pas les gros qui manipulent comme le prince Charles.

 
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