08 mars, 2010

Le texte que Mgr Fisichella n'a pas voulu soumettre à la signature de l'Académie pontificale pour la vie

Le Pr Josef Seifert a communiqué à la journaliste Hillary White, de LifeSiteNews, le texte qu'il avait en vain proposé à Mgr Fisichella de signer et de faire signer par tous lors de l'assemblée annuelle de l'Académie pontificale pour la vie, en février. Ce texte ne comporte pas l'ombre d'une affirmation polémique et aurait mis fin aux ambiguïtés nées de la lettre de Fisichella à propos de la petite fille de Recife, restaurant une véritable harmonie de propos et de pensée au sein de l'APV.

Mgr Fisichella n'a pas semble-t-il donné de raison à son refus d'accéder à la demande du Pr Seifert.

Voici le texte complet, traduit en français par mes soins d'après le texte anglais publié par LifeSite.

Communio et pax in veritate
Texte proposé à l'assemblée générale de l'Académie pontificale pour la vie en vue d'être présenté au Saint-Père.
Nous, le président et les membres de l'Académie pontificale pour la vie, exprimons unanimement notre adhésion entière et de tout cœur aux enseignements pérennes de l'Eglise catholique à propos du respect de la vie humaine et de l'avortement provoqué, y compris l'avortement thérapeutique, tels qu'ils ont été récemment expliqués dans la « Clarification de la Congrégation pour la doctrine de la Foi sur l'avortement provoqué » du 11 juillet 2009.
Nous exprimons également notre profonde gratitude à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI et à Son Eminence le cardinal Levada et à ses collaborateurs, pour le don de ces nouvelles clarifications des enseignements anciens et invariables de la Sainte Eglise, dont l'affirmation solennelle, d'une clarté lumineuse, par Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II, spécialement dans ses encycliques Evangelium Vitae et Veritatis Splendor, est vénérée par nous comme la Magna Carta de l'Académie pontificale pour la vie. Considérant que le Pape Jean-Paul II a solennellement invoqué l'autorité de saint Pierre sur cet enseignement, nous l'acceptons comme nous obligeant dans la foi.
Dans le même temps, à la fin de notre assemblée générale sur la loi naturelle et la bioéthique, nous sommes arrivés à la conclusion que ladite clarification n'exprime pas seulement d'autorité l'enseignement de l'Eglise qui en tant que tel n'est considéré comme contraignant que par les catholiques, mais qu'elle exprime aussi magnifiquement la « loi naturelle » par rapport à la bioéthique dans toute sa pureté : une « loi morale éternelle » inscrite dans le cœur de chaque homme non assombri par l'aveuglement intellectuel et moral. En d'autres termes, nous tenons que chaque personne humaine, dans la mesure où elle ouvre son intelligence, en un Epheta spirituel, à la vérité, peut savoir ces choses, et qu'ainsi les enseignements moraux de l'Eglise expriment des vérités, des principes moraux, des biens moralement pertinents, des valeurs et des normes qui sont ouverts en principe à toute raison humaine et enracinés dans la nature et la dignité objectives de la vie humaine.
Pour finir, nous voulons saisir l'occasion donné par cette Clarification pour renouveler le vœu solennel et le serment que nous avons faits en devenant membres cette Académie, de promouvoir le respect inconditionnel, sans compromission, sans ambiguïté de le vie humaine a toutes ses étapes depuis la conception jusqu'à la mort humaine effective, et d'adhérer à tous les enseignements de l'Eglise en ce domaine dont nous reconnaissons qu'il est d'une importance cruciale pour l'Eglise et pour toute l'humanité. Ainsi nous renouvelons notre vœu de travailler passionnément en vue de cette « culture de vie » que notre bien-aimé et vénérable fondateur le Pape Jean-Paul II a résumée en ces paroles audacieuses de saint Irénée, Père de l'Eglise :
HOMO (TOTALITER) VIVENS EST GLORIA DEI ; et nous ne devons pas oublier la suite magnifique de ce texte : ET VITA HOMINIS VISIO DEI EST, la vie véritable que chacun de nous espère atteindre et vers laquelle nous voulons conduire notre prochain.
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