14 novembre, 2009

Le chèque-contraception de Ségolène Royal et l'hypocrisie de Luc Chatel

Le Salon beige (parmi bien d'autres) s'est indigné de cette information :

Nonobstant l’opposition de Luc Chatel, le ministre de l’Education nationale, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, compte bien envoyer des chèques contraception dès le début de la semaine prochaine aux infirmières scolaires, à charge pour elles de les distribuer, notamment aux jeunes filles « paumées » ou de milieu « très, très modeste ».

Désormais la polémique fait rage et le député démocrate-chrétien, Jean-Frédéric Poisson, réagit : "Nous nageons en plein délire. La proposition de “chèques-contraception” est dangereuse à plus d'un titre, puisqu'elle vise à écarter les familles de l'éducation sexuelle de leurs enfants. Une telle socialisation de la vie privée des Français est intolérable. » « Je dénonce avec la plus grande fermeté cette manoeuvre politicienne qui oublie l'intérêt supérieur de nos enfants, de nos familles ainsi que le respect de nos institutions. Il y a là un mélange des genres dangereux pour notre société », a-t-il ajouté.

Mais à quoi pense-t-il ? La contraception est déjà accessible aux mineures, que ce soit dans le cabinet de leur médecin ou au planning familial. Elle leur est expliquée, recommandée, vantée dans les programmes de Sciences de la vie et de la terre dès la 4e et la 3e. Les infirmières scolaires peuvent déjà leur fournir la « pilule du lendemain », surdosée en hormones, depuis 1999, et ont entre autres pour mission de leur indiquer le chemin du Planning le plus proche. Il semblerait qu'elles doivent recevoir prochainement la compétence de prescrire la pilule « quotidienne ».

Et ce n'est pas déjà criminel, ça ? (Pour Ségolène, non : elle a pris son initiative en déplorant que les Plannings ne soient implantés que dans les grandes villes, au détriment de la santé des jeunes filles des zones rurales...)

On fait grand cas de l'opposition de Luc Chatel, ministre de l'Education. Mais il faut prendre la peine de lire exactement ce qu'il a dit.

« Nous avons affaire à des élèves mineures. L’autorité parentale est quelque chose qui compte. »

Alors, on applaudit très fort le courageux ministre ?

Non, car il poursuit, pour ainsi dire dans un même souffle : « L’Education nationale n’a pas à se substituer au Planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur. »

Donc : l'autorité parentale a déjà été retirée aux parents en cette matière sensible entre toutes, pour être donnée à un organisme militant, eugéniste dans ses origines, partisan de la sexualité « récréative » dont il fait la promotion, et qui est le plus grand pourvoyeur mondial d’avortements.

© leblogdejeannesmits

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