20 janvier, 2009

Obama arrive... et DOCA avec lui ?

Le Président le plus pro-mort de l’histoire de l’Etats-Unis

L’Obamania qui a accompagné la cérémonie d’investiture du 44e président des Etats-Unis passe sous silence l’un des aspects les plus terrifiants de son élection à la Maison-Blanche. Les observateurs politiques s’attendent à ce que l’un des tout premiers actes de Barack Obama soit de renverser la « Mexico City Policy » qui interdit l’usage de fonds publics américains d’aide internationale pour financer la promotion ou la procuration d’avortements dans les pays en voie de développement.

Le symbolisme d’un tel acte serait lourd : il renvoie à l’attitude systématiquement défavorable au respect de la vie qui a été celle d’Obama, en actes et en paroles – et maintenant, en promesses. Ses votes ont été systématiquement, pour reprendre la terminologie de ceux qui veulent un droit de vie et de mort des femmes sur l’enfant qu’elles portent, « pro-choix ». Parmi les nominations au sein de sa nouvelle équipe d’administration, entre le 5 novembre et le 10 décembre, on compte une bonne dizaine de personnalités très favorables à l’avortement comme droit absolu, et même plusieurs militantes de NARAL (la principale association pro-choix) à des postes juridiques ou dans l’administration de la Santé. La fédération américaine du Planning familial s’est même dite « enthousiasmée » par l’arrivé de Jeanne Lambrew au poste de directeur délégué du Bureau de la Maison-Blanche pour la réforme de la Santé. S’y ajoutent Rahm Emmanuel et Tom Daschle, tous deux présentés par les « pro-choix » comme ayant voté 0 % de textes restreignant le « droit » à l’avortement, et Hillary Clinton, favorable à sa reconnaissance comme un « droit humain universel ».

Barack Obama avait eu cette formule cinglante à propos de ses propres filles et de l’avortement : « Si elles font une erreur, je ne veux pas les voir punies par un bébé. »

En toile de fond de ces déclarations et de ces actes déjà posés, se profile la mise en place de la législation la plus anti-vie que les Etats-Unis aient jamais connue (et peut-être le monde…). Il s’agit de « FOCA », Freedom of Choice Act (Loi sur la liberté de choix), qui interdirait pratiquement toute restriction, quelle qu’elle soit, au droit d’avorter à n’importe quel moment de la grossesse. Introduit par le sénateur Barbara Boxer en 2004, FOCA constitue (comme le souligne la Conférence des évêques américains) la « législation sur l’avortement la plus radicale et la plus extrême jamais envisagée aux Etats-Unis », dépassant de loin la jurisprudence Roe versus Wade, y compris dans sa version originelle aussi longtemps qu’elle n’avait pas été atténuée au fil des ans par la Cour suprême.

Cette nouvelle loi fédérale, si elle venait à être votée, empêcherait absolument toute mesure ou loi susceptible de poser une entrave à l’avortement : le droit de consentement des parents pour leurs filles mineures, l’exigence d’une échographie préalable, l’interdiction de la procédure d’avortement par naissance partielle, particulièrement barbare, l’entretien préalable ou l’exigence ne serait-ce que de 24 heures de réflexion, les procédures de contrôle appliquées aux cliniques d’avortement, les lois protégeant le droit d’objection de conscience pour les personnels de santé… Elle interdirait toute mesure favorable à la protection des futures mères qui ne prenne pas en compte l’avortement : accueil, indemnisation des frais, soutiens financiers…

Cette législation extrémiste ne verra sans doute pas le jour tout de suite : c’est un sujet passionnel qu’Obama peut préférer éviter. Mais peut-on en être sûr ? A l’occasion du 35e anniversaire de Roe versus Wade en 2008, le sénateur s’est engagé à faire adopter FOCA s’il était élu Président…

Des millions d’Américains se sont lancés dans une campagne d’envoi de cartes postales au Congrès pour demander à leurs élus de voter contre FOCA. Une campagne massivement soutenue par la Conférence des évêques. Mgr Robert McManus de Worcester, Massachussetts, a appelé tous ses paroissiens catholiques à participer à cette campagne : « Voyez votre signature au bas de cette carte postale comme votre réponse morale aux paroles de Jésus, que nous entendrons tous au jour de notre jugement particulier : “Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait.” »

Pour que des années de travail et les 300 lois et textes pro-vie en vigueur dans les différents Etats ne soient pas balayés par Barack Obama, des milliers et des milliers d’Américains défileront jeudi à Washington. Avec des cardinaux et des évêques…

Source : Présent daté du 21 janvier 2009

2 commentaires:

Anonyme a dit…

«Car notre combat n'est pas contre la chair et le sang , mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas , contre les esprits du mal dans les lieux célestes.»

Comment pouvons-nous, les «pro-vie» vivants (oui, car tous les avortés sont des pro-vie aussi, mais eux, ils ont été tués), comment pouvons-nous lutter?

Si au moins les prêtres conscients de cette affaire célébraient une messe par semaine, une messe votive en semaine, pour la protection des enfants à naître et pour la conversion des «pro-choix»...

La prière, personne ne peut nous l'interdire... pour l'instant. Profitons-en! Et la consommation du sacrifice du Christ sur la croix, re-présenté à la messe, dans chaque messe, pourrait venir en aide à notre cause.

Anonyme a dit…

Toujours aussi drôle ce blog...

 
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