25 août, 2007

"4 mois, 3 semaines, 2 jours" : ce que j'ai vu

Le film de Cristian Mungiu sur un avortement clandestin en Roumanie du temps de Ceausescu, primé par l’Education nationale avant de recevoir la Palme d’Or du Festival de Cannes, a de réelles qualités.

Mais un double scandale l’entoure en France.

Le ministre de l’Education, Xavier Darcos, ayant constaté que ce film « dur » risquait de « heurter la sensibilité » des adolescents, avait décidé de ne pas en autoriser la diffusion dans les collèges et les lycées. Sous la pression des syndicats enseignants et des associations partisanes de tout montrer à tous, il s’en était remis à la classification qui serait retenue par la commission de censure des œuvres cinématographiques.

On ne peut douter que c’est par idéologie que celle-ci a classé le film « tous publics », forçant ainsi la main au ministre. C’est là un scandale sans nom. Est-il possible de montrer à des enfants (même accompagnés d’adultes, comme le suggère la commission), une mère qui fait tuer son propre enfant à naître ? Les images, mais aussi le propos de ce film sont trop froids, trop crus, trop durs – et trop gynécologiques. Les pouvoirs publics font preuve ici (mais ce n’est pas nouveau) d’un infernal mépris de l’innocence.

A cela s’ajoute un deuxième scandale : celui de l’interprétation du message du film qui sera (elle l’est déjà) servie au pauvres jeunes, collégiens ou lycéens, qui verront ce film dans le cadre de l’Education nationale. Le plaidoyer pour l’avortement propre, précoce, légal, « droit des femmes », on le voit déjà venir. Du genre : « Tout sauf cette horreur. »

Ce message ne me paraît nullement conforme à l’esprit du film. Mais c’est celui qui sera livré par des militants à l’évidence incapables, pour beaucoup, de voir la réalité de ce qu’ils prônent. Il faudra faire campagne contre cela. Sans pour autant condamner le film, car son message est fondamentalement juste. Aurait-il choisi, sans cela, ce titre qui focalise l’attention sur l’âge de l’enfant à naître au jour où il est supprimé ?

Mais la Palme d’Or 2007 est un film paradoxalement et profondément pro-vie.

Voilà bien longtemps que les défenseurs des enfants à naître réclament la programmation télévisée à une heure de grande écoute, et l’exploitation pédagogique du documentaire Le Cri silencieux. Images choc, quoique pas très nettes, d’un avortement filmé par ultrasons… Ils ne l’ont jamais obtenue. Mais voici qu’arrive sur nos écrans de cinéma, mercredi prochain (le 29 août), le film roumain 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Eh bien, malgré le tapage médiatique qui a entouré ce film sur un avortement clandestin dans la Roumanie de Ceausescu, malgré l’impression qu’on veut nous donner d’une œuvre profondément « pro-choix », il se pourrait bien que nous tenions là un outil inattendu et providentiel pour dire toute l’atroce vérité de l’avortement.

Pour dire vrai, j’étais allée, fin juillet, à une « pré-projection » pour la presse, avec des semelles de plomb. Je m’attendais à tout, de l’ennui profond à l’indignation devant un plaidoyer insupportable « pour en finir avec les avortements clandestins ». Mais certainement pas à une analyse aussi fine, aussi fouillée de la réalité physique de l’acte et en même temps de ses implications morales, psychologiques et relationnelles. De ce point de vue-là, il convient paradoxalement de saluer une œuvre majeure.

Plus j’y repense, d’ailleurs, plus je crois que le jeune réalisateur roumain, Cristian Mungiu, n’a pas volé sa Palme d’Or. Non point parce qu’il aurait fait un long métrage lourd, moralisateur, dont la principale qualité serait de correspondre à « notre » point de vue. (Encore que l’on puisse supposer que le jury a récompensé ce qu’il croyait être un plaidoyer pour l’avortement : n’oublions pas que la Palme a été remise à Mungiu par Jane Fonda, égérie des « droits des femmes »…) Mais parce qu’il s’agit d’un film filmé avec originalité, très personnel, et qui finit par vous hanter.

L’action se situe en 1987 dans une petite ville de province de Roumanie, grise et triste comme le communisme, alors que l’avortement est interdit depuis 1966. Le film est froid comme un reportage, laconique comme un rapport de police auquel on aurait ajouté une touche d’humanité en y faisant figurer quelques remarques des protagonistes qui vous déchirent le cœur.

Mais ce qui frappe, et frappe même de plus en plus avec le recul, c’est l’extraordinaire vérité du jeu des acteurs, si juste, si sobre qu’on les en oublie, que l’on croit avoir passé aux côtés d’êtres de chair et de sang les quelques heures où se noue et dénoue le drame. Une telle vraisemblance est sans aucun doute le fruit d’un travail acharné. D’écriture, d’abord, et de direction d’acteurs. Cristian Mungiu raconte à ce propos qu’il exigeait de ses acteurs une parfaite connaissance du texte, après quoi : « Je commence à supprimer des mots afin que le dialogue sonne le plus juste et le plus naturel possible. » Du coup, l’illusion de la réalité est parfaite. Et le message (voulu ? suggéré ? simple effet du hasard ? Chacun jugera !) passe forcément.

Ce naturel époustouflant est servi par une très grande maîtrise de tous les aspects du tournage. Dans les décors, les coloris, les mouvements de la caméra. Il n’y a pas de plans de coupe, seulement de longs plans séquences qui ont dû être fichtrement durs à filmer par moments, mais qui accentuent l’impression d’être toujours à quelques pas d’Ottilia, l’héroïne du film dont je vous parlerai plus avant.

Tous les tons du béton s’y conjuguent avec le délabrement et la totale absence de fantaisie des bâtiments fonctionnels. Même le ciel du jour d’hiver est couleur muraille, on s’épuise les yeux sur les meubles en formica et les ampoules nues et la décoration désespérante d’un hôtel figé dans les années cinquante. Tout est usé, rouillé, froid, pesant comme ce jour sans soleil où même quelques arbres sans feuilles semblent plus proches de la ferraille que de la nature, et où une jeune femme s’apprête à se débarrasser d’un passager encombrant : son tout-petit. Tout dans le film le dit : ici il n’y a plus d’espoir et pas de sortie.

C’est en observant cela qu’il faut songer au titre général que Cristian Mungiu a voulu donner au cycle de films qu’il compte réaliser autour de ses souvenirs de l’ère Ceausescu : Contes de l’âge d’or, dont 4 mois, 3 semaines, 2 jours est le premier volet. Pour comprendre qu’il ne dit pas toujours ce qu’il pense, même s’il semble ne montrer que ce qu’il voit.

Ici, c’est l’aventure amère d’une jeune étudiante, Gabita (Laura Vasiliu), enceinte de plus de mois qu’elle ne veut l’avouer, qui va avoir recours à un « avorteur du deuxième trimestre », Monsieur Bebe (Vlad Ivanov). Indécise, craintive, apeurée par sa grossesse et ses conséquences, elle aura recours à l’aide de l’amie dont elle partage la chambre au foyer étudiant, où règnent la promiscuité et les petits trafics indispensables à la survie en pays communiste. Ottilia (Anamaria Marinca), jeune fille volontaire et décidée, prend en main la détresse de son amie et organise tout. C’est elle, l’héroïne du film : elle qui se « sacrifie », diront les partisans de l’avortement légal, elle qui se détruit plutôt en participant pleinement à une entreprise de mort. Sur laquelle les deux jeunes femmes n’ont pas le luxe de s’offrir une réflexion morale : on percevait alors l’avortement comme un « acte de rébellion et de résistance contre le régime », assure le réalisateur.

Il en parle en connaissance de cause. En l’occurrence, Cristian Mungiu a voulu montrer un fait réel dont il avait été lui-même témoin à vingt ans : « L’histoire est née d’une expérience tellement personnelle qu’on ne la partage généralement pas avec les autres. » Etait-il l’ami, le frère, le proche de Gabita ou d’Ottilia ? Ou le père de l’enfant ? Quoi qu’il en soit, il conte une histoire réelle dont par la suite il devait se rendre compte qu’elle était arrivée, ainsi ou presque ainsi, à beaucoup d’autres, souvent avec des conséquences dramatiques. On parle de 500 000 femmes mortes au cours d’avortements clandestins pendant la période d’interdiction : 4 mois, 3 semaines, 2 jours parle, lui, d’une autre forme de mort, celle de la conscience.

A ce propos, précisons que la pénalisation de l’avortement dans la Roumanie de Ceausescu n’avait nullement pour motif la protection de la vie à naître. Purement nataliste, elle visait à augmenter le nombre de bras disponibles pour les travaux de la Roumanie communiste. Aussi ne prévoyait-elle pas d’aide pour les femmes enceintes, ni d’accueil digne pour les bébés : pensez aux orphelinats où végétaient les plus déshérités d’entre eux s’ils étaient abandonnés par leur mère. Tout le contraire d’une loi pour la vie : dans une société matérialiste, ils étaient officiellement considérés comme des choses utiles, ce qui permettait par ricochet d’envisager de les jeter comme des choses encombrantes…

Pour Ottilia et Gabita, cela passera par une journée d’horreur où elles vont être confrontées à tous les dégâts provoqués par le crime. On a beaucoup glosé sur les conditions sanitaires minables de l’acte perpétré dans une chambre d’hôtel et le sadisme de « Monsieur Bebe » qui se complaît à décrire avec une précision de boucher l’horreur de ce qu’il va accomplir. Faux : il annonce certes la procédure d’un avortement (par solution saline, semble-t-il) mais parle simplement de la « fausse couche » qui se produira. Il faudrait insister au contraire sur le « paiement en nature » exigé par l’avorteur, auquel Gabita et Ottilia vont se soumettre, horrifiées mais sans réaction, et qui n’a rien d’invraisemblable. La scène est filmée avec quelque discrétion, on ne constatera les viols qu’à travers la toilette que fera ensuite Ottilia, montrée, elle, de façon crue, et les sanglots « off » de Gabita.

La scène centrale du film, elle – on la reproche beaucoup à Mungiu parmi ceux qui ont cru voir dans son œuvre une apologie de l’avortement légal – est constituée par les longues secondes où la caméra s’attarde sur la découverte macabre du fœtus avorté gisant sur le sol de la salle de bains, où Gabita l’a abandonné après l’avoir expulsé, seule. Ottilia vient alors de retrouver son amie dans un état de prostration manifestement plus psychique que physique : elle voit, non pas une « abstraction grotesque de viscères empaquetés dans une serviette », comme le voudrait un critique du Monde, mais la tête et les épaules d’un poupon parfaitement formé, presque ravissant, tout blanc (même s’il porte quelques traces sanguinolentes). Un être humain, à l’évidence. Presqu’un joli bébé qui gît là, mort par sa faute et par celle de son amie. Cristian Mungiu a pris là quelques libertés, semble-t-il, par rapport à la réalité : si l’avortement a bien été fait par injection de solution saline, la peau de l’enfant devrait être brûlée, rougie, et son aspect repoussant. Le choix du réalisateur est juste, pourtant : il montre et souligne le choc affectif vécu par les deux jeunes femmes conscientes d’avoir tué. D’avoir tué un enfant que Gabita aurait pu chérir.

D’où sa question angoissée à Ottilia : « Tu l’enterreras ? » En trois mots, tout est dit.

Ottilia ne peut pas répondre, puisque l’avorteur lui a bien recommandé, pour que les chiens ne la retrouvent pas, d’aller jeter « la chose » dans le vide-ordures d’un immeuble à l’autre bout de la ville, de préférence du dixième étage.

Ainsi le film suggère, effleure ou étale avec insistance les nombreux aspects destructeurs de cet avortement… de tout avortement.

• L’absence de choix. Gabita ne semble pas envisager un seul instant de pouvoir garder l’enfant qu’elle porte. L’avortement qu’elle « demande » lui tombe dessus comme un rouleau compresseur. Face à sa détresse et à sa fragilité, il n’apparaît pas du tout (et quoi qu’on dise) comme un acte de liberté, mais comme la seule « solution ». C’est ainsi que les partisans de l’avortement légal le présentent en réalité aussi ; comme la seule option.

• L’absence de père, ou d’homme digne de ce nom. Seule Ottilia est là pour aider son amie, le père de l’enfant n’est même pas évoqué. Elle ira jusqu’à accepter l’humiliation suprême pour une femme pour que l’avortement ait lieu : d’où sa révolte face aux hommes.

• Le mépris exprimé par l’avorteur. M. Bebe, en exigeant des rapports sexuels à celles qui demandent l’élimination du fruit d’un acte sexuel, met en évidence une sorte de parenté entre les abus qu’il commet. L’invasion de l’intimité féminine qu’on lui demande lui donne une sorte de « droit de jouissance » sur celle-ci. Ce n’est pas par hasard si (aux Etats-Unis par exemple), des médecins gérant des cliniques d’avortement « tombent » relativement souvent pour abus sexuels sur leurs patientes, et il est vrai que ce risque est plus fréquent dans le cadre d’avortements clandestins. La réalité de la relation entre les deux formes de viol du corps de la femme n’en est pas moins vraie dans tous les cas.

• Le dégoût de soi et des autres. Pour Ottilia, il est manifeste après la scène du viol, et il s’accentuera encore dans ses rapports avec son petit ami à elle, qu’elle doit aller rejoindre pour la première fois dans sa famille alors que Gabita attend sa « fausse couche », enfermée dans sa chambre d’hôtel. Scène d’anthologie, où se confrontent tout le vide d’une société sans références morales où l’essentiel est de survivre le plus confortablement possible, à n’importe quel prix, et la souffrance que l’on ne peut pas dire. Pour Gabita, ce dégoût viendra après…

• La rupture de l’amitié. Ottilia, qui a tout donné, jusqu’à l’excès, finira par tout reprocher à Gabita : ses mensonges, son refus de se prendre en main, son irresponsabilité. Simplement forte et décidée au début du film, Ottilia deviendra au fil des images de plus en plus dure pour essayer de se débarrasser du sentiment de culpabilité et de dégoût qui grandit lentement en elle au fur et à mesure qu’elle prend conscience de l’horreur de ce qu’elles ont fait et subi.

• La rupture des relations amoureuses dans ce qu’elles peuvent avoir de plus noble. Ottilia, avant même d’avoir eu sous les yeux l’enfant de Gabita, demande à son petit ami ce qu’il ferait si elle tombait elle-même enceinte de lui. Ce fils de médecins profiteurs finit par répondre, joliment : « Je t’épouserais. » Brisée par ce qu’elle a vécu et par ce qu’elle doit encore accomplir par la faute d’un autre homme, incapable désormais de confiance, Ottilia s’en va, en colère…

• Le remords trop lourd à porter. Il éclate avec une grande violence visuelle et psychologique dans la dernière scène du film où Ottilia, s’étant débarrassée de l’enfant avorté, retrouve Gabita dans le restaurant de l’hôtel. Scène macabre et grotesque où la jeune femme se voit apporter un plat de fête pris sur le menu du mariage « nouveau riche » qui se déroule à côté : des viscères cuites, de la cervelle panée qui pour le coup, par une sorte d’effet de miroir très calculé, évoquent irrésistiblement le sort du tout-petit qui vient de mourir. Gabita chavire, puis demande : « Tu l’as bien enterré ? » Ottilia répond, avec une sorte de fureur retenue : « Désormais, nous ne parlerons plus jamais de tout cela. Il n’en sera plus question. Plus jamais. » Et un écran noir occulte brusquement la scène. FIN. Parce qu’il n’y a pas de pardon possible dans ce pays d’où Dieu a été aussi chassé…

Cristian Mungiu n’a peut-être pas voulu faire un film contre l’avortement. Mais ce qu’il dénonce au bout du compte, ce n’est pas d’abord l’absence de liberté des femmes, mais les ravages d’un régime qui étouffe la conscience morale, et peut-être pour longtemps. Pourquoi, sinon, se donnerait-il la peine de préciser dans le dossier de presse de son film qu’en Roumanie, après le rétablissement de la légalité de l’avortement, « pendant des années, près d’un million d’avortements par an ont été pratiqués, ce qui représentait le chiffre le plus élevé en Europe » ? Et il conclut : « Aujourd’hui, l’avortement est encore utilisé comme un moyen de contraception – plus de 300 000 cas sont recensés chaque année. » Difficile d’y voir, après avoir regardé 4 mois, 3 semaines, 2 jours, un bien ou une preuve de liberté…

JEANNE SMITS


Article extrait du n° 6407 de Présent
du Samedi 25 août 2007

4 commentaires:

alain21 a dit…

L'interprétation de cette oeuvre est difficile. Les commentaires vont dans tous les sens . Par exemple , la critique cinéma du journal "l'alsace " de Mulhouse saluait dans cet avortement un geste de liberté et résistance (sic) à la dictature de Ceaucescu.

Anonyme a dit…

Je viens d'entendre votre intervention dans l'émission de Daniel Hamiche sur R.C.Je n'ai pas vu évidemment le film de Mungiu et vous avez donné des arguments pour lui accorder des éléments positifs . Je n'en discuterai pas.
Par contre, étant donné la prise en main de ce film par lEducation Nationale, il me semble de la plus haute importance que vous rappeliez, grâce à votre influence, les droits et les devoirs des parents tels qu'ils ont été donnés par le Saint Siège, à savoir les paragraphes 112 à 117 du document établi par le Conseil Pontifical pou la Famille en Décembre 1995 :
" Vérité et signification de la sexualité humaine ".
Qu'en pensez-vous ?
Sincères salutations.

Jeanne Smits a dit…

Merci de m'avoir écoutée.

Tout à fait d'accord avec vous, bien sûr. Les parents devraient pouvoir exiger un droit de regard sur ce que l'école fait apprendre à leurs enfants, et se réserver s'ils le peuvent ces sujets si délicats.

Assurément c'est une cause à défendre et dans la presse et par le biais des associations de parents.

Reste le fait : il est aujourd'hui extrêmement difficile de faire reconnaître ce droit et le message médiatique que l'on martèle partout en direction des jeunes est celui de la liberté absolue, pourvu qu'ils aient pensé au préservatif.

Pour une fois un film leur montre les conséquences de cette liberté, et les exigences qui devraient la limiter. Je ne pense pas que l'Education nationale le fera. Mais s'ils voient ce film, qu'au moins leur attention soit attirée sur cela.

Amitiés.

alain21 a dit…

cette oeuvre peut être commentée de différentes façons . Par exemple , le journal "l'alsace" de Mulhouse , dans sa critique ciné , voyait dans ce geste de l'avortement , un "signe de résistance et de liberté" (sic) en utilisant le syllogisme suivant :

*le régime Ceaucescu etait une dictature ( nous en conviendrons aussi)
* Cette dictature a interdit l'avortement
*donc pratiquer un avortement , c'est lutter contre cette dictature (d'où le symbole de résistance et de liberté).

l'avortement promu au rang des "droits de l'homme" il faut oser alors qu'il en ait la négation absolue en s'attaquant au plus faible.

 
[]